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Maourni; laboratoire de mise en bouteille.Maourni; laboratoire de mise en bouteille.
Maourni; laboratoire de mise en bouteille.Maourni; laboratoire de mise en bouteille.

Maourni; laboratoire de mise en bouteille.

BONDÉ : la source naturelle de Maouéni - M’boudé
Parmi les sites nationaux dits « touristiques », il en est un auquel l’on doit attacher un prix particulier : Maouéni - M’boudé. C’est une localité à vocation touristique et agricole où l’on cultive des cultures légumières de toutes sortes, des produits maraichers et de rente. C’est ici où jaillit de nos jours, l’eau de la source naturelle, connue communément sous le nom de « Bondé ». Des traditionalistes locaux s’accordent à dire que cette source revêt un caractère particulier, phénoménal, amusant et fascinant.
Pour vous faire donc découvrir la source « Bondé », je tacherai, de manière succincte, de parler de son origine, d’abord selon la tradition orale et ensuite, selon les études hydrauliques effectuées.
En fin, nous verrons ensemble la qualité et les vertus de cette eau, sous tous les aspects, selon les analyses scientifiques effectuées par un laboratoire de renom international.
Mais en guise d’entrée en matière, je vous fais une brève description du site où se situe la source naturelle en question.
PRESENTATION, LOCALISATION ET DESCRIPTION DU VILLAGE

Le milieu naturel :
Le Village de Maouéni - M’boudé (Ex-Commune du Plateau de la Grille, actuellement Commune de Mboué/Souheïli) est situé au Nord-Est de Ngazidja, sur le bassin versant-ouest de la Grille. Il est dominé à l’est par les massifs du plateau de la grille (forêt naturelle) et à l’ouest, par les bas-fonds et les plaines dites « bandadjou ». Il est à 600 m d’altitude. Au sud et à 2 km se trouve son grand voisin Ivembéni, Chef-lieu de la région des hauts plateaux ou Mboudé ya Djou. Au nord, à 500 m du village, c’est l’ancien CADER (Centre d’Appui au Développement Rural) et la forêt artificielle plantée d’eucalyptus.

La distance mesurée entre Maouéni et Moroni est de 45 km. Il est à 15 km de l’aéroport international et à 16 km de Mitsamihouli, capitale de la préfecture du Nord-Ouest.

Le climat :
Le climat y est doux et tempéré mais sous la dépendance des alizés du sud-est et de la mousson du nord-ouest.

La saison chaude, humide et pluvieuse (de novembre à mai) coïncide avec la période cyclonique. Les Comores bien qu’un peu à l’écart de la route normale des cyclones sont cependant parfois touchées.

La saison sèche, correspond à l’hiver austral, dure de mai à octobre et elle est plus fraîche.
Le régime hydraulique :
Maouéni - M’boudé est une localité bien desservie en eau toute l’année. Une vielle source dite « Bondé » jaillit près du village bien avant l’arrivée des premiers habitants.
De l’eau de source au robinet
Des tuyaux drainent l’eau vers un réservoir central où elle est distribuée dans des robinets. Ce réservoir se situe à 400 m du point de la source. Les femmes y viennent à longueur de journée s’approvisionner en eau et faire la lessive. Les hommes, de retour aux champs, y font leur début de toilette.

Les installations hydrauliques qui s’y trouvent ont été réalisé par l’administration coloniale, vers les années 50. Certains tuyaux cassés par les glissements du talus de la source ont pu être remplacés en 1996, grâce à un projet de réaménagement de la source, initié par le CAFM (Coopérative Agricole des Femmes de Maouéni), cofinancé par le Fond Européen de Développement (FED) et la communauté villageoise.

ORIGINE DE LA SOURCE D’EAU NATURELLE DE MAOUÉNI

A propos de Bondé : le reflet de la pureté nordique
BONDÉ, un style vestimentaire d’antan, veut dire pour le Grand Comorien « port de pagne » au tour de la hanche. Cette source porte donc bien son nom, puisque son histoire remonte d’abord à une époque où l’on adoptait ce mode vestimentaire très ancien. Ensuite, la consonance BONDÉ signifie en Swahili « eau de source » (en Tanzanie par exemple).
Un peu d’histoire :

Du point de vue tradition orale :
Le nommé MWELEVOU reste à jamais dans les mémoires des habitants de la région de Mboudé en général, et dans celles de tous les Maouéniens en particulier, pour son acte de bravoure et de bienfaisance. Cet homme au quotient intellectuel diminué fut débile dit-on. Communément, on l’appelait sous le pseudonyme de « Daba la Mboudé ». Entendez par là « le débile de M’boudé », à cause de son handicape mental et intellectuel. Il fut sans domicile fixe et pouvait de ce fait, séjourner dans une famille ou dans une autre, aller d’une localité à l’autre, là où bon lui semblait.
Mwélévou, traduisez par là « docile » fut très lié aux milieux royaux. Il se serait établit, tantôt au palais royal de Ntsaouéni, dans la région de Mboudé, tantôt au palais royal de Mbéni dans le Hamahamet.
La tradition considère que Mwélévou ou Daba la Mboudé, originaire de Djoumani dit-on, fut à l’origine de l’apparition de cette eau de source naturelle dans la localité de Maouéni. Les féticheurs travaillant pour le compte du palais royal de Mbéni révélèrent un jour au souverain la présence d’une eau souterraine à la frontière séparant la région de Hamahamet à celle de Mboudé. Au cours d’une réunion nocturne tenue au palais alors que « Daba la Mboudé » feint de s’en dormoir sur une natte au fond de la pièce, féticheurs et marabouts expliquèrent à l’assistance les formules coraniques à lire et les objets à utiliser, quand, comment et où ils devaient accomplir les prières. Ainsi, l’eau décelée à la frontière ne coulera que dans le Hamahamet. La présence de Mwélévou, Daba la Mboudé, dans la pièce, ne leur inspira aucune méfiance, d’abord du fait qu’il s’est endormi et ensuite, par ce qu’il fut débile. Tout devait impérativement se réaliser vers la fin de cette nuit là, avant le levé du jour. Mwélévou a suivi l’intégralité de la réunion. Malgré son handicap, il a pu tout de même retenir l’essentiel des consignes. La séance fut levée pour laisser place aux préparatifs avant le départ sur le lieu du rendez-vous.
Au milieu de la nuit, Daba la Mboudé se leva, réfléchit un moment et se dit dans sa petite cervelle : « si c’est à Mbéni, que la présence de l’eau est décelée par des féticheurs et des marabouts, ce n’est qu’à Mboudé que cette eau coulera, si Dieu le veut ». Et il décida de révéler la nouvelle à sa Majesté SINGA, roi de Mboudé. Armé de son courage, avec l’espoir de voir l’eau couler à Mboudé, sa région natale, il prit son chemin jusqu’à ce qu’il soit arrivé à Ntsaouéni, au palais royal. Mwélévou raconta alors au souverain tout ce qu’il a pu retenir de la réunion, au sujet de l’eau. Pour se faire mieux comprendre, il faisait des gestes et mimiques. Il avait du mal à se souvenir de l’un de l’intitulé de la sourate coranique à lire. Tout simplement, il se rappelait que l’intitulé de la sourate se termine par le petit mot « msi » qui veut dire tabac en comorien. Et le roi de conclure qu’il s’agissait de la sourate « Achâmsi ». Daba la Mboudé retourna vite dormir à Mbéni pour que personne ne puisse remarquer son absence.
Le roi SINGA de Mboudé ordonna aussitôt après un regroupement, au mieux, de toute sa cour, dont une forte proportion d’éminents marabouts ou féticheurs de la place. Une courte discussion d’importance s’engagea. Que faut-il faire ? Procéder à la collecte de tout ce qui est nécessaire et entrer immédiatement en besogne répliqua le roi.
Au cri de « KAPVANA DABA LA M’BOUDÉ ! », le point de vue du souverain l’emporta. Et ce fut fait. L’expédition serait constituée de sept hommes et furent arrivée les premiers à la frontière commune de deux régions. C’est-à-dire, sur le mont dit llima mapvanga, situé près du village de Dimadjou-Hamahamet. Les sept hommes appliquèrent scrupuleusement les consignes. Sur leur chemin de retour, l’un d’entre eux traîna la rame de feuilles de cocotier. Le miracle s’était donc produit sous l’œil vigilent de l’expédition : l’eau jaillit de la terre au fur et à mesure que le porteur de la rame de feuilles de cocotier progresse dans sa marche. Il semblerait qu’en cours de chemin, le pagne que l’un des hommes portait autour de la hanche fut tombé par terre. Dénudé, il demanda donc à ses compagnons de l’attendre un moment pour se revêtir, autrement dit, de remettre le Bondé en place. D’où le nom de « Bondé » attribué à la source. (Retenez qu’à une certaine époque, les hommes portaient des Bondés, l’équivalent de « Ikoyi » en shingazidja).
Au même moment, les hommes du roi de Hamahamet firent la même chose mais en vin. Ils furent suivis non pas par l’eau tant espérée, mais plutôt par la pouzzolane.
Exténués, fatigués, les sept hommes de Mboudé arrêtent en fin la manœuvre à coté de la localité de Maouéni, là où se trouve actuellement la source principale. De retour au palais royal de Ntsaouéni, les sept hommes ont été, à juste titre, tous remerciés par SINGA, pour avoir accompli avec succès leur mission. La nouvelle s’est rependue par les voies les plus diverses au courant de la matinée : tambours, messages personnels, etc. Un grand hommage fut rendu à Mwélévou.
Dès lors, l’eau n’a jamais cessé de jaillir de la terre et de couler à flot à cet endroit précis. Cette histoire, si vraisemblable soit-elle, confirme à juste titre qu’il n’y a point débile à Mboudé : Kapvana daba la Mboudé.
Du point de vue scientifique :
La source naturelle de Maouéni est alimentée par une nappe phréatique dont les hydrologues venus l’étudier ignorent encore la capacité. On peut observer à l’emplacement de ces sources des couches d’argile minces et des basaltes altérés qui constituent des strates relativement imperméables sur lesquelles se forment des nappes phréatiques perchées. La nappe émerge à deux endroits principaux tout au long de l’année. On peut constater quelques apparitions les moments suivants les pluies.

La source « Bondé » a un débit de 3 à 4 m3 jour durant la saison sèche. Cette quantité est certes trop faible pour les besoins du village et des localités avoisinantes mais constitue une part essentielle de leur approvisionnement en eau. Le débit dépasse par contre 100 m3 jour pendant la saison des pluies.

POINT DE VUE QUALITE :
L’eau de source naturelle de Maouéni possède des caractéristiques favorables à la santé reconnus par l’Institut Pasteur de Madagascar. Ses qualités physico-chimiques sont très constantes.
Maouéni est une localité éloignée des centres urbains est donc exempte de plusieurs agents polluants que l’on y retrouve en forte quantité.
Sa nature : C’est sa teneur naturelle en minéraux et oligo-éléments qui confèrent à cette eau des effets bénéfiques sur la santé.

Sa pureté : Son origine souterraine, à l’abri de tout risque de pollution, conserve l’eau minérale intacte.
Elle jouit d’une excellente réputation dans le pays : 100% naturelle. « Bondé » est donc une source aux multiples et diverses vertus.
Une petite anecdote pour vous : des patients, fraîchement sortis des hôpitaux sont admis à Maouéni. Durant la période de convalescence, ils boivent de cette eau, prennent des douches froides à la chute de la source pour bénéficier des bienfaits de l’eau de source.
L’HISTOIRE CONTEMPORAINE DE L’EAU DE BONDÉ
Loin de sa source natale, l’eau naturelle de Bondé ne jaillit plus du cœur de la terre seulement, mais se décline aussi en bouteilles dans les rayons de nos épiceries, boutiques, magasins et supermarchés.
Une nouvelle histoire commence donc pour elle : trouver le chemin des verres des consommateurs…
Actuellement un investisseur d’origine indienne, natif de Madagascar a établi à Maouéni, une usine de fabrique d’eau de table et de jus de fruits exotiques.
Cette entreprise, qui débuta ses opérations en juin 2007, est la première compagnie d’embouteillage d’eau de source naturelle à Ngazidja.
Son succès est dû, en grande partie, à ses efforts constants pour offrir aux consommateurs un produit de qualité. L’entreprise était audacieuse, car l’eau embouteillée, jusqu’à une date récente, ne faisait pas encore partie des mœurs des Comoriens. Il est à souligner que la société Yako opère une usine d’embouteillage utilisant la plus haute technologie disponible, dont l’automatisme. La vocation de Yako est de distribuer une eau naturellement pure, n’ayant subi aucun traitement. « Karthala » c’est l’eau de source naturelle de Maouéni M’boudé : une eau à consommer sans modération.
Pourquoi avoir choisi « Karthala » au milieu de la débauche d’eau de toutes sortes qui nous sont proposées aujourd’hui ? Si vous me le permettez, je vais vous livrer un avis et une évaluation de certains grands consommateurs de l’eau « Karthala » :
Goût : très bon ;
Design bouteille : très originale ;
Ergonomie de la bouteille : très bonne ;
Rapport qualité prix : très bon ;
Avantages : le conditionnement ;
Recommandations : buvez « Karthala à gogo » !
Pour conclure, Cette eau comblera celles et ceux qui aiment l’eau naturelle en général. Sa prise est conseillée dans le cadre d’un régime sans sel car non gazeuse et non salée (très faible taux de sodium).

Source:et photo la mairie

Maoueni MboudéMaoueni Mboudé
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